Découvrez les projets expérimentaux avec Marion & Stéphanie !
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- Institut d'Optique
🔸Pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes Stéphanie et Marion, deux étudiantes de l’Institut d’Optique en fin de troisième année, âgées toutes les deux de 23 ans. Après une deuxième année sur le site de Palaiseau, nous nous sommes dirigées vers une spécialisation plus poussée en optique en choisissant la filière IASO (Ingénierie des Systèmes Optiques Avancés).
Nous avons toujours eu une sensibilité pour l’art, ce qui se ressent aussi dans nos investissements au sein de l’Institut d’Optique : Stéphanie a suivi le parcours Arts & Science en première année, Marion a fait partie du SOAP, l’association photo de l’école.
🔸En quoi consistait votre projet DEPhI de 2e année ? Pourquoi avez-vous choisi de continuer en 3e année ?
Au début de notre deuxième année lors du choix des projets DEPhI (Développement Expérimental en Physique Ingénieuse), le sujet mêlant le monde du cinéma et l'ingénierie nous a tout de suite attiré.
La problématique a été proposée par l’ENS Louis Lumière, grande école française de cinéma, pour répondre à un besoin pratique du milieu : simplifier la vérification des objectifs de caméra. Plus concrètement, le but du projet était de mettre au point un dispositif portatif permettant de simuler des objets à une distance allant de 50 centimètres à l’infini, pour faire les réglages de la caméra. Plus besoin de placer un objet à 5, 10 ou 20 mètres pour s’assurer que l’image est nette sur le capteur lorsque la bague de l’objectif est placée sur la graduation correspondante : il suffirait de placer notre appareil devant la caméra, de sélectionner la distance souhaitée, et celui-ci simulerait automatiquement un objet à cette distance.
Grâce à notre investissement tout au long de l’année et à l’encadrement dont nous avons bénéficié, notamment de la part de Jeanne Bernard et Thierry Avignon, nous avons réussi à aboutir à la création d’un tel dispositif. De l’élaboration de la solution optique, en passant par la modélisation mécanique, ou encore l’installation d’intelligence embarquée, nous avons pu suivre une véritable démarche d’ingénieures afin de confectionner un prototype fonctionnel en fin de deuxième année.
Nous avons eu l’occasion de présenter et de constater l’efficacité de notre dispositif au sein de RVZ, une société française de location de matériel de cinéma, où notre projet a suscité un vrai intérêt. En effet, les professionnels du milieu ont pu nous donner de précieux retours et des perspectives d'amélioration pour rendre notre prototype plus adapté aux réels besoins des techniciennes et techniciens.
Au vu du fort potentiel du projet, nous avons choisi de poursuivre l’aventure en troisième année ! Il nous tenait aussi à cœur d’intégrer le projet dans nos cursus d’ingénieures pour y faire valoir notre implication et y accorder le temps nécessaire.
🔸Racontez-nous votre expérience sur le Micro Salon de l’AFC, l’Association Française des directrices et directeurs de la photographie Cinématographique :
Un de nos objectifs de la poursuite du projet était de rencontrer d’autres professionnels du milieu pour obtenir différents retours, et plus simplement de “montrer au monde” ce que nous avions réussi à créer.
Grâce à notre collaboration continue avec RVZ, membre de l’AFC (Association Française des directrices et directeurs de la photographie Cinématographique) et exposant au Micro Salon, il nous a été proposé d’exposer notre prototype sur leur stand.
Les 6 et 7 févriers derniers, nous étions donc au Parc Floral de Paris, entourées de professionnels·les de tous les corps de métier du cinéma : entreprises de construction et location de matériel, sociétés de production et post-production, cadreurs·euses, technicien·nes, réalisateur·rices, mais aussi des étudiant·es en école de cinéma.
Nous avions préparé un poster à afficher sur le stand, et faisions la démonstration du fonctionnement du dispositif, qui était fixé sur une caméra. Au cours de ces deux journées, nous avons ainsi présenté à de nombreuses personnes notre prototype, qui avait déjà bénéficié de plusieurs améliorations, et avons à nouveau eu des retours très positifs. Les participant·es du salon étaient agréablement surpris·es de voir une école d’ingénieur représentée sur un stand, appréciant l’implémentation de l'ingénierie au service du cinéma.
C’était aussi l’occasion pour nous de découvrir de nouveaux aspects pratiques et techniques du cinéma, de discuter des nombreuses professions composant une production cinématographique, et en retour d’apporter notre point de vue d’ingénieures. Ce monde, suscitant souvent la curiosité, peut parfois paraître hermétique, et le projet était pour nous une porte d'entrée vers l’envers du décor.
🔸Que conseilleriez-vous à un·e étudiant·e qui doit choisir un projet en 2e année à l’Institut d’Optique ?
Nous conseillons aux étudiant·es de choisir un sujet qui intègre des thématiques qui les intéressent et d’identifier s'ils préfèrent suivre une démarche plutôt proche de la théorie ou de la pratique. Il faut avoir un esprit à la fois curieux, investi, autonome et savoir écouter son équipe, car il s’agit avant tout d’un travail de groupe.
Il est tout de même important de garder en tête que la réussite d’un projet ne se réduit pas à son intitulé ou à son encadrement, mais à son engagement personnel : le projet, c’est ce qu’on en fait.